J’aime pas : Blanquer veut supprimer les allocations familiales pour les élèves violents

Jean-Michel Blanquer a ressorti cette semaine une vieille lune de la droite française, l’idée de conditionner voire de supprimer les allocations familiales pour les familles qui ne mériteraient pas cette solidarité. Déjà en 2010, lors du quinquennat Sarkozy, une loi UMP déposée par Éric Ciotti avait instauré un système de sanctions en cas d’absentéisme scolaire allant jusqu’à la suppression des allocations familiales.

Cette fois, il s’agirait, selon le ministre de l’Éducation nationale, de sanctionner les familles « complices d’une évolution violente des enfants ».  Cette vision étriquée du cadre éducatif, conditionnant l’investissement des familles aux pertes ou gains financiers qui en découleraient, est inopérante. Complicité : les mots choisis sont tranchants, ils augurent aussi d’un éventuel durcissement de la justice des mineurs que le gouvernement entend également réformer par ordonnance.

À l’automne 2012, la majorité socialiste du Parlement avait fait abroger la loi Ciotti de 2010, dénonçant son inefficacité et l’échec de ces mesures répressives. Je m’étais déjà opposée à ce type de dispositions.
Par la voix de mon collègue David Assouline, les sénatrices et sénateurs socialistes avaient alors rappelé que « la suspension des allocations constitue une sorte de double peine, qui frappe des familles déjà fragiles et risque d’éloigner encore plus ces dernières de l’institution scolaire, alors même qu’on prétend les en rapprocher ». Je me mobiliserai dans les prochaines semaines pour affronter cette vision punitive du cadre éducatif familial.

 

 

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