Ce mercredi 4 mars se tenait en séance publique du Sénat, un débat sur les mesures de santé publique face aux risques d’une épidémie de Coronavirus, organisé à la demande du Président du groupe Les Républicains.
Le Gouvernement était représenté par Olivier Véran, ministre de la Santé. J’ai souhaité l’interroger sur la situation dans les EHPAD qui, à double titre, doivent faire l’objet d’une attention toute particulière en cas de crise pandémique.
Voici le texte de ma question. Seul le prononcé fait foi
Monsieur le ministre,
On le sait le fonctionnement actuel de certains EHPAD est déjà dans un « mode dégradé ». Les mots que j’emprunte sont volontairement déshumanisés pour qualifier des réalités déshumanisantes. Le manque de personnel est criant et l’ensemble des professionnel.les ne cesse de le rappeler et attendent des mesures plus que chirurgicales que celles prises par votre prédécesseure à ces fonctions.
Or, il est reconnu et documenté que l’hébergement en institution peut favoriser la diffusion des virus. Le COVID-19 n’y fait pas exception et n’y fera pas exception.
Les personnes âgées font parties des personnes les plus à risques de par leur vulnérabilité aux infections respiratoires aiguës, mais aussi par le profil de comorbilité présenté par certains sujets. Je rappelle que le virus de la grippe reste le premier facteur de cause de mortalité dans les établissements.
Les EHPAD situés dans les clusters, comme à Crépy-en-Valois, ont d’ores et déjà pris les mesures qui s’imposent : confinement des résidents dans leur chambre y compris pour les repas et restrictions drastiques de visites entre autres.
Pour les autres établissements, dans ses dernières recommandations adressées aux professionnels du secteur médico-social, votre ministère incite les établissements à identifier les salariés revenant des zones à risque. Dans ces cas de figure, le personnel est invité à ne venir travailler qu’après la période de quatorzaine et/ou à voir leurs activités réorganisées afin de ne pas être en contact avec ces personnes, par définition vulnérables.
Ainsi dans un contexte général d’activité déjà particulièrement tendu, on ne peut pas ne pas penser aux résidents. Le SYNERPA envoyait d’ailleurs hier aux établissements, un rappel des mesures générales à appliquer où il évoque notamment cette continuité d’activité.
Ma question monsieur le ministre est la suivante, et elle est double. Dans un contexte épidémique éventuel, quelles mesures le gouvernement compte-t-il mettre en œuvre pour faire face à une prise en charge massive des personnes âgées infectées ? Et quelles mesures peuvent être prises pour permettraient la continuité de l’activité dans les EHPAD?