J’aime : Brevets sur les vaccins, faire passer la santé avant le commerce, l’OMS avant l’OMC

En cette période de pandémie mondiale, les inégalités entre les pays du Nord et les pays du Sud se creusent indéniablement et inexorablement. 

Nous savons que nous allons désormais devoir vivre avec le virus et ses variants, et qu’en dehors des gestes barrières, seul le vaccin, partout et pour toutes et tous, peut nous permettre de limiter sa propagation et le nombre de décès.

La santé « quoi qu’il en coûte »

Dans ce contexte, une initiative portée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en direction de la Commission européenne et ses États membres – à laquelle je me suis associée – mérite d’être soulignée. 

Plus de cent gouvernements nationaux ainsi que des parlementaires des États membres, des centaines de syndicats et d’organisations de la société civile, se joignant au directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé, demandent à la Commission Européenne et aux États membres de l’Union Européenne d’échanger au plus haut niveau et soutenir une dérogation temporaire des obligations liées à l’Accord de l’OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce afin de lever les monopoles sur la propriété intellectuelle, et favoriser la libre coopération afin d’améliorer et accélérer la disponibilité, l’accessibilité et le caractère abordable des vaccins contre le COVID-19, des tests, et des traitements en général.

Pas de profits sur la pandémie

Une initiative citoyenne européenne a aussi émergé avec le même objectif. Sous le nom de « Pas de profit sur la pandémie », chacune et chacun est invité·e à signer afin de demander un droit réel à la santé pour toutes et tous, une transparence sur les coûts de productions, les financements publics, à ce que soient rendus publics l’efficacité et la sécurité des vaccins et des médicaments ainsi que les contrats conclus par les autorités avec les entreprises pharmaceutique. 

Il est aussi demandé que les fonds publics alloués à la recherche et donc issus des impôts ne servent pas à privatiser les technologies de santé et qu’enfin il ne soit pas fait de profits sur la pandémie par les grandes multinationales pharmaceutiques. D’où le nom de cet appel.

La période que nous traversons est inédite à plus d’un titre. Il est temps que le « quoi qu’il en coute » fasse passer la santé avant le commerce. 

Légende photo : illustration extraite du site noprofitonpandemic.eu

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