Protection sociale des assistant·e·s maternel·le·s et salarié·e·s du domicile : quelques avancées mais il reste encore à faire

Ce mercredi 27 mai, le Sénat a adopté conforme une proposition de loi qui sécurise la collecte des cotisations sociales de complémentaire santé, de prévoyance et de retraites, suite à la création de la nouvelle convention collective fusionnée des deux professions, assitant·e·s maternel·le·s et salarié·e·s du particulier-employeur.

J’ai défendu cette proposition de loi, au nom des sénatrices et sénateurs socialistes, écologistes et républicains. J’ai insisté sur la nécessaire valorisation de ces métiers de la « deuxième ligne ».

«Les particularités de ce secteur exigent une grande attention à l’évolution du cadre social : très atomisé, le nombre d’heures hebdomadaires à chaque domicile est parfois faible, et les salarié·e·s doivent cumuler les employeurs et lieux de travail, jongler avec les emplois du temps et les temps de déplacement.»

La revalorisation de ces métiers du soin est indispensable :

  • si nous voulons répondre à l’aspiration de nombre de Françaises et de Français à vieillir à domicile, pour la population la plus âgée.
  • si nous voulons développer les places d’accueil des jeunes enfants, afin de permettre une meilleure articulation des temps familiaux et professionnels et construire ainsi les conditions de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

J’ai également rappelé que nous restons lucides sur les autres chantiers attendus par la profession : la collecte des cotisations de santé au travail, la lutte contre les impayés de salaires : « Si ces impayés restent faibles dans leurs montants, du fait des restes à charges réduits permis par la prestation d’accueil du jeune enfant en tiers-payant, ils peuvent néanmoins peser sur le budget des assistantes maternelles. Voilà pourquoi il faut porter la réflexion sur des dispositifs, abondés sur fonds publics, permettant de mutualiser la garantie de ces impayés, sans grever le pouvoir d’achat des familles ayant recours à ce mode d’accueil.»

Photo : manifestation des Gilets roses, assistantes maternelles en colère, en février 2019, opposées à la réforme de l’assurance-chômage pour leur profession.

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