Je suis intervenue en séance publique du Sénat ce mercredi 9 juin 2021, pour défendre, au nom des sénatrices et sénateurs du groupe socialiste écologiste et républicain, une proposition de loi Protection sociale globale déposée par mon collègue Rachid Temal, qui poursuit un objectif simple, rendre concrètes et palpables les aides auxquelles ont droit celles et ceux qui répondent aux critères retenus pour leur attribution.
« Nous savons que toutes et tous ne parviennent pas à s’en sortir, et, en même temps, nous mesurons que beaucoup de personnes qui pourraient être épaulées par la solidarité nationale – la redistribution de l’impôt – ou prises en charge par la sécurité sociale – la mutualisation des moyens de toutes et tous pour faire face aux besoins de chacun, de chacune – n’ont pas accès à ces aides faute de faire instruire leurs droits. Ce triste phénomène porte le nom de non-recours aux droits. »
La solution d’automaticité de l’instruction des droits aux aides existantes doit permettre un meilleur accompagnement par les professionnel·le·s du travail social : « Nous croyons dans l’approche humaine, nous militons pour développer les moyens et ressources permettant d’embaucher des professionnel.le.s dans les services sociaux, des conseillères et conseillers en économie sociale, au plus près de toutes les formes de familles, de toutes les formes de précarité, en maraude dans nos rues, en veille dans les établissements scolaires ou à la sortie d’une hospitalisation. »
Au terme du débat, je regrette le rejet de la proposition de loi par la majorité constituée des centristes et de la droite Les Républicains, en dépit du soutien des socialistes, des écologistes et des communistes.
