Ce jeudi, lors de la commission des affaires sociales du Sénat consacrée à l’audition des ministres en charge des comptes publics et des affaires sociales, j’ai interrogé Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’autonomie.
Je lui ai rappelé la grande déception du secteur de la prise en charge de la perte d’autonomie de n’avoir pas donné suite à la vieille promesse d’une loi Grand âge et autonomie. Sans cette loi, qui devrait structurer et réformer en profondeur les politiques sociales du vieillissement, les maigres aménagements proposés dans la loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 manquent d’une vision globale.
Pire, j’ai souligné que « les mesures qui concernent les EHPAD font peser le risque d’un renforcement des EHPAD privés lucratifs », potentiellement les seuls en capacité de répondre aux appels à projet.
Enfin, j’ai rappelé mon attachement au respect des engagements pris par l’État pour la compensation aux Conseils départementaux du surcoût de la tarification des aides à domicile.
Dans sa réponse, si elle indique s’appuyer sur les récents rapports du Sénat sur l’autonomie, la ministre déléguée n’a pas levé mes inquiétudes ni sur la compensation, ni sur les appels à projet des EHPAD.
Le débat se poursuivra lors de l’examen du PLFSS pour 2022.