Prévention de l’obésité : Michelle Meunier rapporteure d’une mission du Sénat sur cette pathologie mal reconnue

Ce vendredi 4 mars, c’est la journée mondiale de lutte contre l’obésité.

Une journée c’est en général, comme pour de nombreuses causes d’envergure, bien trop peu pour évoquersensibiliser, aider à changer de regard et les mentalités sur cette pathologie dont les facteurs peuvent être multiples et les répercutions importantes pour les personnes sujettes. 

En France en 2020, selon une étude de l’INSERM, près d’un·e français·e sur deux (47,3 %) était en situation de surpoids ou d’obésité. Si cette proportion est stable depuis 2012, l’évolution de la prévalence de l’obésité serait quant à elle, à la hausse. Cette dernière touche aussi bien les femmes que les hommes, les adolescent·e·s que les enfants, et ce, de plus en plus tôt.

De nombreuses mesures ont été prises par les autorités. Au cours de ces dernières années près de quatre plans nationaux nutrition santé se sont succédé mais avec des résultats loin d’être à la hauteur des enjeux de santé publique que l’obésité soulève. 

De nombreuses pistes et leviers sont activés pour mieux prévenir et lutter contre l’obésité : rompre la sédentarité, revoir les outils de sensibilisation en lien avec l’alimentation, tel que le Nutri-score par exemple, mieux éduquer les jeunes générations quant à l’importance d’une alimentation équilibrée, compléter la réglementation instituée par la loi, faire le point sur les avancées de la recherche scientifique sur les causes de cette pathologie qu’elles soient comportementales, physiologiques ou psychosomatiques, et bien évidemment qu’elle soit pleinement reconnue comme une vraie maladie et donc mieux prise en charge. 

La commission des affaires sociales du Sénat a décidé de se saisir de cette problématique et d’ouvrir une mission d’information dont les travaux ont débuté début janvier. J’ai été désignée co-rapporteure de cette mission, avec mes collègues les sénatrices Chantal Desseyne et Brigitte Devésa. 

Il est important de faire le point sur tout cela afin d’endiguer la stigmatisation, aider à une meilleure prise en compte de ce qui peut être considéré comme un handicaplimiter les souffrances physiques et psychiques et redonner à ces personnes les moyens d’assumer un quotidien qu’ils et elles subissent actuellement.

Pour ma part, je serai attentive à une meilleure compréhension des troubles du comportement alimentaire (TCA), facteurs d’obésité reconnus, dont on sait qu’ils peuvent être la manifestation somatique de traumatismes sexuels subis dans l’enfance ou à l’âge adulte.

Photo : CC-BY-3.0 par Michelle Meunier. Emballages alimentaires présentant le nutri-score.
Sur le plan alimentaire de la prévention de l’obésité, le Nutri-score, apposé par les producteurs sur les emballages, sur la base du volontariat, est un outil qui doit être amélioré pour se montrer plus efficace.

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