Je suis intervenue au Sénat ce jeudi 6 octobre lors d’un débat consacré à l’avenir du secteur médico-social.
Ma première intervention a rappelé que les personnels du secteur – des métiers à prédominance féminine – souffrent d’avoir longtemps été « naturellement » exercées par les femmes. En conséquence, les compétences exercées, la technicité des gestes, la responsabilité dans les relations humaines avec des personnes vulnérables sont sous-estimées et induisent de faibles rémunérations et des temps de travail scindés.
J’ai rappelé l’urgence de tourner le dos à cette vision rétrograde pour considérer à leur juste valeur les métiers du lien… les rémunérer en conséquence et permettre une meilleure attractivité du secteur.
Ma seconde intervention a permis de rappeler à la ministre Agnès Firmin-Le Bodo l’urgence de consolider la revalorisation du Ségur de la santé, en étendant son bénéfice à l’ensemble des métiers du médico-social.
Cette segmentation est injuste et délétère. »
Pour en savoir plus :
Sur la revalorisation des métiers à prédominance féminine, les travaux des économistes Rachel Silvera et Séverine Lemière sont instructifs :
Sur la tension dans le secteur médico-social, les récentes alertes des directions de structures associatives rappellent les enjeux et posent la question de l’extension du Ségur :
Photo :
Manifestation à Nantes, le 28 septembre 2022 des structures médico-sociales. Symboliquement, les responsables des établissements médico-sociaux ont « remis les clés » aux pouvoirs publics, devant la préfecture.
Au Conseil Département des Landes dans un ESAT la moitié des professionnels de l’accompagnement ont le SÉGUR et l’autre partie est exclu par la collectivité !!! La catégorie d’emploi n’est pas la bonne. Ils sont dans la filière technique !!! La honte, alors nous sommes loin de l’équité pour les professionnels ayant des fonctions support !!!!