J’ai interrogé cet après-midi au Sénat M. François Braun, ministre de la santé et de la prévention, en amont des discussions du budget de la Sécurité sociale.
Comme d’autres collègues avant moi, j’ai insisté sur la nécessité de renforcer le soutien aux médecins de PMI (protection maternelle et infantile), actuellement exclu·e·s du complément de traitement indiciaire issu du Ségur de la santé (elles et ils perçoivent une prime non incluse dans leur traitement de base). Leur mission de prévention à l’égard des nourrissons mérite un soutien financier.
J’ai également interrogé le ministre sur l’ouverture à la prise de charge de boissons alcoolisées au moyen des titres restaurant aux caisses de supermarchés, mauvais signe pour la prévention de l’alcoolisme.
Enfin, sur ce sujet, j’ai rappelé l’importance d’un plan de sensibilisation sur la situation de souffrance des proches de malades alcooliques.
Les réponses du ministre n’ont clairement pas été à la hauteur de mes interpellations, si ce n’est l’évocation du sport-santé pour la prévention de l’obésité. Aucune prise en charge des proches de malades alcooliques, très peu d’intérêt affiché pour ces familles.
S’agissant des médecins de protection maternelle et infantile, il n’a présenté aucune piste permettant à cette profession médicale – la plus mal rémunérée chez les médecins fonctionnaires – d’être revalorisée par l’obtention du complément de traitement indiciaire. Il n’a d’ailleurs pas caché son intérêt pour un abaissement du niveau de qualification et d’expertise médicale, envisageant de pallier l’absence de médecins de PMI par des infirmiers et infirmières en pratique avancée ou en puériculture.