Depuis 2012, le 6 février est la date qui marque la lutte internationale contre les mutilations sexuelles faites aux femmes.
Ces mutilations touchent 200 millions de femmes dans le monde et 60 000 femmes en France. Elles sont une des expressions des plus abjectes de la domination des hommes sur le corps des femmes.
Câest Ă lâapproche de cette journĂ©e internationale que le dĂ©partement de la Loire-Atlantique en partenariat avec la prĂ©fecture , a organisĂ© vendredi 5 fĂ©vrier une matinĂ©e de visio confĂ©rence afin de sensibiliser sur ces mutilations .
Parmi les invité·e·s de cette web matinĂ©e, des figures nationales de la lutte contre ces violences faites aux femmes comme la docteure Ghada Hatem , gynĂ©cologue-obstĂ©tricienne, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis, Isabelle Gillette Faye , directrice gĂ©nĂ©rale de la FĂ©dĂ©ration nationale GAMS (Groupe pour lâAbolition des Mutilations sexuelles FĂ©minines, des Mariages forcĂ©s et autres pratiques traditionnelles nĂ©fastes Ă la santĂ© des femmes et des enfants) et membre du Haut Conseil Ă lâĂgalitĂ©, mais aussi des personnalitĂ©s locales engagĂ©es sur le terrain, telles que Fatoumata Gassama , jeune nantaise fondatrice du projet UBUNTU (Ă lâorigine dâune exposition avec une approche sensible et pĂ©dagogique prĂ©sentant des tĂ©moignages, des illustrations et rappelant que ces mutilations sont interdites et punies par la loi). Parmi les autres personnalitĂ©s de Loire-Atlantique on aura Ă©galement relevĂ© la prĂ©sence de Sandrine GuinebretiĂšre , gynĂ©cologue-obstĂ©tricienne Ă la clinique SantĂ© Atlantique, qui a fait part de son rĂŽle dans la prise charge la rĂ©paration des patientes excisĂ©es .
Une matinĂ©e passionnante, instructive et riche de ces intervenantes mais aussi riche en soi. Cette initiative a trouvĂ© un public nombreux composĂ© de professionnel·le·s du domaine mĂ©dical, mĂ©dico-social, scolaire, des acteur·rice·s et militant·e·s associatif·ve·s, preuve que le sujet interpelle et mĂ©rite dâĂȘtre mis en lumiĂšre y compris ici, en Loire-Atlantique.
Ce fut une premiĂšre, comme lâa rappelĂ© Marie-Paule Gaillochet, conseillĂšre dĂ©partementale, en charge de lâĂ©galitĂ© des droits et de la lutte contre les discriminations du dĂ©partement de Loire-Atlantique. Une premiĂšre que je tiens particuliĂšrement Ă saluer et pour laquelle il est important que dâautres matinĂ©es suivent. Car certaines intervenantes lâont dit Ă plusieurs reprises, lâimportant câest la sensibilisation et la formation Ă lâattention des professionnel·le·s mais aussi du public concernĂ© : les filles, les femmes mais aussi les hommes qui, en perpĂ©tuant des traditions nâayant aucune assise religieuse, continuent Ă encourager des pratiques dâune violence extrĂȘme pouvant entraĂźner la mort .
Jâapporte tout mon soutien aux initiatives qui viendront et suis prĂȘte Ă les relayer au plus haut. Je suis fiĂšre de mon dĂ©partement quand il se distingue par des actions de cette qualitĂ© et aimerais que dâautres sâen inspirent car il y a tant Ă faire pour lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes.
Photo : Extrait du film Jâavais 9 ans , de MattĂ©o Dugast, Ă visionner ci-dessous.
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« J’Ă©tais la plus ĂągĂ©e du groupe, je m’en souviens comme si c’Ă©tait hier : Ă 9 ans, j’ai subi l’excision.» J’avais 9 ans, film de MattĂ©o Dugast, prix coup de cĆur du jury du Mobile Film Festival 2018.