Les assistantes maternelles veulent faire entendre leur opposition Ă la rĂ©forme de l’assurance-chĂŽmage. Ce samedi 2 fĂ©vrier, elles arboreront des gilets roses pour manifester contre la rĂ©forme des modalitĂ©s du cumul emploi-chĂŽmage avec le soutien de FO et de la CGT. Je leur apporte Ă©galement tout mon soutien.
Pleinement investies dans l’Ă©ducation des plus jeunes, leurs conditions d’emplois sont assez particuliĂšres : elles cumulent de un Ă quatre employeurs (les familles, qui leur versent chacune un salaire horaire largement infĂ©rieur au SMIC), l’amplitude horaire d’une journĂ©e de travail peut ĂȘtre trĂšs grande entre le premier enfant accueilli le matin et le dernier reparti le soir. Cette prĂ©caritĂ© est d’autant plus grande lorsque les fins de contrats surviennent (dĂ©but de scolarisation, dĂ©mĂ©nagement d’une familleâŠ).
Actuellement, les assistant·e·s maternel·le·s perçoivent une allocation de retour Ă l’emploi (ARE) qui permet de cumuler les salaires restants et l’allocation chĂŽmage correspondant au contrat perdu : 105 000 assistant·e·s – un tiers d’entre-elles et d’entre eux – sont concerné·e·s.
Ă l’automne, 40 000 « assmat’ » ont signĂ© une pĂ©tition d’ampleur appelant Ă maintenir ce cumul allocation-emploi, craignant une forte baisse de revenus pour les assistant·e·s maternel·le·s en cas de suppression. Le ministĂšre du travail explique qu’il n’a pas prĂ©vu de supprimer cette ARE mais appelle Ă en revoir les modalitĂ©s « afin dâinciter davantage les personnes Ă privilĂ©gier les revenus dâactivitĂ© ».
La baisse de revenus n’est pas Ă©cartĂ©e et la rĂ©ponse du gouvernement, fondĂ©e sur une future ordonnance sur les mĂ©tiers de la petite enfance entretient un flou inquiĂ©tant.