Il faut revaloriser les minimas sociaux et les indexer sur l’inflation

Je suis intervenue mercredi 5 avril au Sénat lors des questions au gouvernement pour relayer les inquiétudes du secteur de la lutte contre la précarité et l’exclusion.

Il faut revaloriser les minimas sociaux à la hauteur de l’inflation. C’est le signal d’alarme tiré par le collectif Alerte, suite aux revalorisations de 1,6 % des allocations et prestations sociales au 1er avril.

« En comparaison à la hausse du coût de la vie, c’est loin d’être suffisant. Les plus modestes subissent une inflation de plus de 7 % en un an, et sur le budget alimentaire, c’est 14 % de hausse. ».

« Les minimas sociaux ont été revalorisés de 1,6 % au 1er avril, après une hausse de 4 % en juillet dernier.
En comparaison à la hausse du coût de la vie, c’est loin d’être suffisant.
Les plus modestes subissent une inflation de plus de 7 % en un an »

J’ai rappelé à Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, que les associations souhaitent l’indexation des minimas sociaux sur les budgets de référence des ménages modestes, comme pour le calcul du SMIC et qu’elles exigent dans l’immédiat une hausse de 5 % des minimas sociaux.

Je crains que la réponse du ministre ne puisse combler concrètement une fracture sociale béante. C’est ce que je lui ai indiqué : « Pour répondre à cette crise, il faut des politiques publiques de redistribution et de sortie de la précarité. C’est incompatible avec la politique fiscale de votre gouvernement qui concentre les baisses d’impôts sur les entreprises et les plus aisés des Français. On savait cette politique dangereuse pour le climat, n’oubliez pas qu’elle est aussi alarmante pour le climat social. »

Contre la réforme des retraites : une mobilisation massive à Nantes et dans tout le pays

Manifestation contre la réforme des retraites le 19 janvier 2023 à Nantes, la foule se masse au pied du chateau des Ducs de Bretagne. On distingue des drapeaux d'organisations syndicales au fond et une pancarte en carton où il est inscrit « marre de simuler notre retraite, on veut en jouir »

J’étais présente ce matin dans le défilé qui a rassemblé plus de 50 000 personnes à Nantes contre le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement. Avec d’autres parlementaires de la Nupes, des élu·e·s du territoire, des militants politiques, nous avons apporté notre soutien à l’appel de l’intersyndicale et dénoncé une réforme injuste, injustifiée, néfaste pour les salarié·e·s, néfaste pour le niveau de vie des retraité·e·s, pour l’organisation de la société.

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Déconjugalisation de l’AAH : une mesure de justice pour les personnes en situation de handicap

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le 12 octobre 2021

Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) a voté pour la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés (AAH), dans le cadre d’une proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale. En prévoyant le calcul de l’AAH sans prendre en compte les ressources du conjoint, cette mesure permettrait aux personnes handicapées d’acquérir une autonomie financière vis-à-vis de leur partenaire. Le groupe SER dénonce le refus du Gouvernement de mettre en place cette mesure de justice sociale. 

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Déconjugalisation de l’AAH : Une mesure de justice pour les personnes en situation de handicap

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Mardi 12 octobre 2021,

Déconjugalisation de l’AAH : une mesure de justice pour les personnes en situation de handicap

Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) a voté pour la déconjugalisation de l’allocation adultes handicapés (AAH), dans le cadre d’une proposition de loi portant diverses mesures de justice sociale. En prévoyant le calcul de l’AAH sans prendre en compte les ressources du conjoint, cette mesure permettrait aux personnes handicapées d’acquérir une autonomie financière vis-à-vis de leur partenaire. Le groupe SER dénonce le refus du Gouvernement de mettre en place cette mesure de justice sociale.

Destinée à compenser l’incapacité de travailler, l’AAH est versée à 1,2 millions de personnes, pour un montant maximum de 903,60 € par mois. Pour les personnes en situation de handicap vivant en couple, le versement de cette allocation peut être dégressif selon les revenus de leur conjoint.

Ce mode de calcul est une entrave à l’autonomie financière des personnes handicapées et une assignation à dépendre économiquement de leur conjoint. Une situation injuste en particulier pour les femmes, qui se retrouvent enfermées dans leur foyer, et dont 34 % subissent des violences sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.

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Individualiser l’allocation adultes handicapés : qu’attend le gouvernement ?

Stand de l’association Act-Up à la fête de l’Humanité 2021

Mercredi 29 septembre 2021, je suis intervenue devant le Sénat pour adresser une question au gouvernement. J’ai interrogé la secrétaire d’État en charge des personnes handicapées sur le mode de calcul de l’allocation adultes handicapés AAH.

« 903 euros par mois, c’est bien souvent le seul revenu que perçoivent ses 1,2 millions d’allocataires, vivant seuls dans 7 à 8 cas sur 10. Pour les autres, en couple, le montant de l’allocation dépend des revenus du ou de la partenaire. »

Cette « conjugalisation » de l’AAH est une entrave à l’autonomie financière, une assignation à dépendre économiquement du conjoint. Elle enferme les femmes handicapées dans leur foyer, où elles risquent deux à six fois plus que les femmes valides de subir des violences sexuelles.

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Calcul de l’allocation adultes handicapé·e·s : ne plus tenir compte des revenus du conjoint

Je suis intervenue, ce mardi 9 mars 2021, en séance publique au Sénat lors de l’examen d’une proposition de loi intitulée « diverses mesures de justice sociale » et principalement consacrée au mode de calcul de l’allocation pour les adultes handicapés, dite AAH.

J’ai défendu la position des sénatrices et sénateurs socialistes favorables à la « déconjugalisation » de l’AAH : c’est-à-dire favorables à ne pas tenir compte des revenus perçus par le conjoint ou la conjointe pour le calcul du montant de l’AAH.

Au lendemain du 8 mars, j’ai défendu plus d’autonomie pour les personnes handicapées, souvent figées dans un statut conjugal du fait de la faible autonomie issue de ces ressources. J’ai souligné la dimension égalitaire de cette déconjugalisation, pour l’émancipation des femmes en situation de handicap, plus exposées que les compagnes valides aux violences conjugales.

«Non, il n’est pas juste qu’une personne en situation de handicap doive choisir entre son statut conjugal et ses ressources ; il n’est pas juste qu’étant dans l’incapacité d’assurer ses revenus par le travail, elle doive dépendre de ceux de son conjoint ou de sa conjointe pour percevoir une allocation »

Le Sénat a adopté la proposition de loi qui exclut les ressources du conjoint de celle d’une personne en situation de handicap demandant à percevoir l’AAH ; le texte adopté contient un dispositif de transition qui vise à éviter que certains foyers soient perdants si le mode de calcul actuel leur était plus favorable. C’est donc une très bonne nouvelle pour les personnes concernées et le secteur associatif du handicap, qui attendait cette déconjugalisation de longue date. Il faudra désormais que la commission mixte paritaire tienne compte de cette avancée et de cette attente… contre l’avis du gouvernement et de Mme Cluzel.