Je me suis rendue cet après-midi dans un hôpital particulier : ses 350 patient·e·s soigné·e·s chaque jour vivent à leur domicile. Les équipes de la HAD Nantes & Région assurent les actes classiques de l’hospitalisation sur le lieu de résidence des personnes (leur domicile ou en EHPAD), essentiellement pour des missions visant à raccourcir ou éviter un passage à l’hôpital. L’association HAD Nantes & région, à statut d’établissement de santé privé à but non lucratif, porte cette activité hospitalière. Nettoyage de plaies complexes, accompagnement en soins palliatifs, traitement de la douleur, prise en charge des maladies neurodégénératives (maladie de Charcot, sclérose en plaques…), près de 150 professionnel·le·s de santé se relaient au chevet des patient·e·s, avec l’appui de prestataires en activité libérale et une équipe psychosociale.
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Mercredi 14 avril 2021, je suis intervenue au Sénat lors de la séance de questions au gouvernement pour interroger la ministre déléguée Brigitte Bourguignon sur les revalorisations des professions médicales et paramédicales.
En juillet 2020, les conclusions du Ségur de la santé actaient une revalorisation salariale pour les agents hospitaliers, laissant de côté nombre d’agents exerçant pourtant les mêmes métiers, dans les établissements du secteur social et médico-social.
Les oublié·e·s du Ségur ont dû batailler de longs mois pour faire entendre cette injustice et arracher une juste reconnaissance, une revalorisation méritée de leur rémunération.
J’ai souligné cette revalorisation et l’extension progressive à de nouveaux secteurs mais j’ai interrogé la ministre sur les questions restant en suspens :
Quelles revalorisations prévoyez-vous pour les nouveaux oublié·e·s ?
Comment envisagez-vous sérieusement de financer ces belles promesses si vous repoussez encore la discussion parlementaire sur les moyens et ambitions accordés au grand âge et à l’autonomie ?
Allez-vous renvoyer la facture aux départements ?
Dans sa réponse qualifiant d’« impatients » les professionnel·le·s non concerné·e·s par cette revalorisation, la ministre n’a développé ni les pistes de financement mobilisées par le gouvernement, ni les conséquences de ces hausses de salaire sur les autres financeurs du secteur social et médico-social (CNSA et conseils départementaux). Ce n’est pas très rassurant…
Comprendre la déception des oublié·e·s du Ségur de la Santé
Hier, mercredi 17 février, je suis intervenue au Sénat au sujet des « oublié·e·s du Ségur ». Cette expression désigne les professionnel·le·s du secteur médical et médico-social qui ne bénéficient pas des revalorisations salariales accordées en juillet 2020 suite au Ségur de la Santé. La concertation initiée à l’issue du premier confinement avait abouti à des revalorisations qui ne concernaient que les soignant·e·s des hôpitaux publics et EHPAD adossés à ces hôpitaux. Par la suite, la négociation a étendu ces revalorisations aux hôpitaux privés.
À ce jour, l’ensemble des agents et salarié·e·s du médico-social ne sont toujours pas éligibles à cette revalorisation.
J’ai donc tenu à souligner cette injustice hier au Sénat au cours de l’examen d’une proposition de loi consacrée aux dispositions non financières du Ségur.
Vous pouvez retrouver cette intervention en vidéo ci-dessous.
Photo : 16 juin 2020, manifestation de soignant·e·s à Nantes.