Je suis intervenue au Sénat hier mercredi 19 septembre lors de l’examen du projet de loi visant à inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Signataire de cette proposition de loi déposée par la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, portée par les groupes de gauche au Sénat, Michelle Meunier a apporté son soutien à cette inscription.
La majorité de droite du Sénat a rejeté cette proposition de loi ; Michelle Meunier regrette profondément cette position. Voici son intervention en séance publique en défense de cette inscription :
Verbatim :
« La proposition de loi qui nous réunit ce soir vise à inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution.
Avec celles et ceux qui ont déposé ces propositions de loi, nous voulons affirmer encore avec plus de détermination ce droit des femmes à disposer de leur corps dans notre pays.
Je ne reviens pas sur les arguments juridiques échangés ici et promus par la droite de ces bancs pour repousser cette inscription dans la Constitution.
Notre combat est politique et symbolique. Laurence Rossignol l’a rappelé à la tribune. Il vise à soutenir encore et toujours les femmes qui souhaitent une IVG.
Nous assistons impuissantes à un recul du droit à l’avortement dans le monde mais aussi en France où ce droit est de plus en plus attaqué par les franges minoritaires et réactionnaires qui se basent sur des fondements religieux personnels pour les imposer au plus grand nombre.
Nous ne pouvons pas laisser pas cela.
Dernièrement à Nantes, lors d’un rassemblement en soutien aux femmes dans le monde privées du droit à l’avortement, des banderoles haineuses ont été brandies par des anti, des inscriptions ont sali nos trottoirs, assimilant l’IVG à un génocide. Cela n’est pas tolérable.
J’attendais de l’ensemble des groupes politiques du Sénat une forme d’unanimité dans ce soutien à la constitutionnalisation de l’IVG ; elle n’est pas au rendez-vous et je le regrette.
Combien de temps encore, votre majorité va-t-elle entretenir le flou avec cet arc réactionnaire ? Ne pensez-vous pas que votre famille politique risque de se déshonorer par un tel silence ? »