Retour en images sur la très belle manifestation à Nantes le 31 janvier 2023 : 65 000 personnes dans les rues selon les syndicats, en hausse par rapport à la mobilisation du 19 janvier.
Les organisations politiques de gauche ont apporté leur soutien, sous la forme d’une déclaration commune de la Nupes 44, à l’intersyndicale.
Banderole NUPES Loire-AtlantiqueLe cortège des organisations politiques ferme la marche à Nantes, deux heures après le départ du cortège de tête.Manifestation du 31 janvier 2023 à Nantes contre la réforme des retraitesComme lors de toutes les manifestations, des échanges et des rencontres avec des connaissancesManifestation du 31 janvier 2023 à Nantes contre la réforme des retraitesManifestation du 31 janvier 2023 à Nantes contre la réforme des retraitesDes revendications féministes pour l’égalité salarialeSoignante en ehpad tenant une pancarte « retraite à 60 ans, soignants en ehpad, pénibilité du travail, revalorisation des salaires »Flashmob des Rosies au départ de la manifestationFemme de dos tenant une pancarte : « Réforme inégalitaire pour les femmes »Femme de dos tenant une pancarte : « ma troisième vie a commencé à 60 ans »Nombreuses revendications féministes ou attestant de la pénibilité et de l’usure dans les emplois majoritairement occupés par des femmes.
Je suis intervenue ce jour au Sénat lors de la séance de questions aux gouvernement, pour interroger le ministre des solidarités et de l’autonomie sur les moyens et le contrôle des ehpads.
Un an après la parution de l’enquête Les Fossoyeurs, par Victor Castanet, les dérives inacceptables du groupe Orpéa ont été décryptées, analysées et le groupe encourt des sanctions financières.
J’ai animé au printemps dernier les travaux du Sénat consacrés au contrôle des ehpads ; nous avons formulé de nombreuses recommandations pour encadrer l’activité des établissements, notamment dans le secteur lucratif, afin de contenir leur capacité à verser des excédents indus à leurs actionnaires : « les ehpads lucratifs devaient être mieux encadrés, puisqu’ils prospèrent du fruit des cotisations et de la solidarité nationale. »
« il faudra flécher une partie de la richesse crée dans notre pays vers la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie ; mais les Françaises et les Français ne souhaitent pas que cet effort consolide la cotation boursière des grands groupes d’ehpads »
Pourtant, des questions subsistent et je les ai adressées au ministre des solidarités, Jean-Christophe Combe :
Entendez-vous nos concitoyen·ne·s qui espèrent plus d’attention et de soins pour leurs ainé·e·s ?
Entendez-vous les familles révoltées, à juste titre, des maltraitances parfois infligées à leurs proches ?
Surtout, prenez-vous la mesure de l’attente des soignant·e·s ? Elles nous disent : « nous devons être plus nombreuses pour mieux travailler, pour cesser de nous éreinter, pour éviter d’être inaptes avant la retraite ».
L’absence d’examen d’une loi consacrée au Grand âge et à l’autonomie ne permet pas de répondre favorablement aux attentes de notre société, pourtant, les solutions sont connues : augmentation des moyens humains, à hauteur de 8 soignant·e·s pour 10 résident·e·s en moyenne, comme le souhaitent les professionnel·le·s. Ce renforcement nécessite un effort financier « mais les Françaises et les Français ne souhaitent pas que cet effort consolide la cotation boursière des grands groupes d’ehpads ».