Migrants : « Jeunes majeurs étrangers : une situation absurde »

Au coté de 440 élu·e·s locaux·les et de parlementaires, nous interpellons l’État sur la question des jeunes migrants à l’aide d’une tribune collective parue ce jeudi 21 octobre dans sur le site www.lemonde.fr.
Un immense gâchis que nous souhaitons dénoncer puisqu’il consiste à accueillir, accompagner des enfants, leur permettre de construire des liens et se faire une place, des amis dans la société… pour les expulser la majorité atteinte.

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J’aime pas quand la parité est malmenée !

En lisant la presse locale cette semaine, j’ai eu la triste surprise de réaliser que pour certains élus locaux, l’impératif de parité au sein des exécutifs municipaux est une notion qui n’est pas encore tout à fait intégrée !

Sur le chemin de l’égalité qui est bien long, certaines avancées législatives ont permis de faire des bonds de géants. Car au delà de la parité, c’est la question de l’égalité entre les femmes et les hommes qui est posée, surtout lorsque des maires évoquent encore aujourd’hui des arguments d’un autre temps, tels que le manque de disponibilité ou de compétences pour écarter des femmes aux postes d’adjointes.

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J’aime : la réactivité des maires et des élu·e·s de proximité face au virus

Flacon de gel hydroalcoolique et écharpe tricolore. CC-by-4.0 par Michelle Meunier

Lorsque les premières mesures nécessaires à l’endiguement de la propagation du virus
SARS-COV 2 ont été annoncées le 12 mars dernier, il s’agissait de fermer les crèches, les écoles et les structures d’accueil de la petite enfance. Les collectivités organisatrices de ces accueils, en lien avec le Département et la communauté éducative, ont d’emblée considéré l’ampleur du choc et les questions qu’allaient susciter ce bouleversement auprès des parents. 

La seconde onde de choc a été l’annonce du confinement général et l’appel aux personnels nécessaires au fonctionnement des hôpitaux mais aussi toutes celles et ceux dont l’activité a permis et permet encore aujourd’hui, que notre quotidien soit tenable. Dans ce tumulte, les mairies et leurs services, les intercommunalités, elles-mêmes en proie à la question de leur propre réorganisation, ont su faire face et mettre en place des solutions de gardes et d’accueil des enfants pour permettre à tous ces agents et ces salarié·e·s de pouvoir aller travailler sans avoir à se soucier – ou dans une moindre mesure – du périscolaire, de la continuité éducative, de la restauration scolaire ou de l’accueil pendant les vacances scolaires de leurs enfants. Chaque commune a su, en fonction de ses moyens et des problématiques rencontrées localement, répondre aux besoins des parents. 

Elle est là l’intelligence et l’agilité de nos territoires ! 

Je le souligne d’autant plus que certains d’entre eux sont « coincés » entre deux tours d’élections municipales ou avec des élu·e·s qui avaient décidé de raccrocher l’écharpe, prêt·e·s à passer à autre chose. Par cet aspect le contexte de crise sanitaire démontre combien l’engagement municipal est viscéral.   

Les maires ne sont certes pas en première ligne mais ces joueurs et joueuses de fond de court répondent aux interrogations des populations, et elles sont nombreuses en cette période, soutiennent les plus fragilesencouragent les solidarités quand les moyens municipaux manquent pour agir. Ils et elles font, s’activent, agissent, prévoient. Sur eux se reportent et vont encore beaucoup se reporter de questions auxquelles, ils et elles n’ont pas encore de réponses à apporter. Nos maires méritent un « J’aime ».

Photo : Flacon de gel hydroalcoolique et écharpe tricolore. CC-by-4.0 par Michelle Meunier

Engagement dans la vie locale : pour les socialistes, des avancées notables malgré l’existence de désaccords

Déjeuner des maires de Loire-Atlantique au Sénat en 2018 à l'occasion du congrès des maires

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Mardi 22 octobre 2019

Engagement dans la vie locale : pour les socialistes, des avancées notables malgré l’existence de désaccords

Reconnaissant enfin le rôle essentiel et l’engagement des maires dans notre démocratie, le gouvernement a fait le choix de présenter au Sénat un projet de loi sensé répondre aux difficultés des élu·e·s locaux·ales.

Pour Éric Kerrouche, co-chef de file sur le texte : « en moins d’un an, nous sommes passés de #balancetonmaire à #cajoletonélu. »

En dépit des ambitions affichées et de quelques bonnes mesures, le texte présenté n’était pas à la hauteur des enjeux.

Comme l’avait souligné en séance, Didier Marie, co-chef de file socialiste pour le texte : « c’est un texte certes utile mais un petit texte qui ne répond pas à une grande ambition ».

À l’issue de deux semaines d’examen, le groupe socialiste et républicain a significativement enrichi le texte de nombreuses mesures. En conséquence, il a choisi de voter pour le texte.

Parmi les nombreux apports socialistes au texte, on signalera en particulier :

– Le caractère obligatoire de la conférence des maires qui contribuera au dialogue local.

– L’introduction de la parité dans les exécutifs des communes de plus de 1 000 habitants et une meilleure représentation des femmes dans l’exécutif des conseils communautaires. Si d’autres propositions socialistes n’ont pas été adoptées, ces avancées constituent un pas de plus vers l’égalité entre les femmes et les hommes.

– En ce qui concerne les droits des élus et la démocratie locale, le groupe socialiste a obtenu que tous les adjoints si ils sont salariés puissent bénéficier du droit à la suspension de leur contrat et leur réintégration de droit à l’issue de leur mandat.

– Les conseillers communautaires en situation de handicap pourront désormais se faire rembourser leurs frais spécifiques de déplacement et d’aides techniques.

– La généralisation de la tarification sociale de l’eau, que le groupe socialiste avait portée au Sénat via une proposition de loi adoptée dès avril 2018. Sur ce sujet, le groupe socialiste enjoint le gouvernement à clarifier sa participation au financement de cette mesure.

– Suite à l’alerte de Droit Au Logement, les personnes sans domicile fixe ne pourront être sanctionnées par des amendes pour occupation illégale de la voie ou du domaine public.

Concernant la rémunération des élus locaux, le groupe socialiste juge positif que la revalorisation des indemnités soit étendue jusqu’aux communes de 3 500 habitants et que la revalorisation soit demeurée automatique. Il regrette en revanche que les indemnités des élu·e·s des communes moyennes ne soient pas traitées.

Pour Jérôme Durain, co-chef de file sur le texte : « les bonnes intentions concernant la rémunération des élu·e·s mériteraient d’être étayées par des preuves d’amour supplémentaires. »

Certains désaccords subsistent pourtant. Rendre facultatif les conseils de développement est une remise en cause de la participation citoyenne.

Plutôt que de resserrer les liens entre les intercommunalités et leurs communes membres, la droite sénatoriale s’est engagée sur la pente glissante du détricotage des intercommunalités. Pour les socialistes, un travail pour la démocratisation du fonctionnement des intercommunalités doit être engagé.

Elles et ils seront particulièrement vigilant·e·s sur la question des ressources accordées aux collectivités dans le budget 2020 après la suppression de la taxe d’habitation.

Photo : Déjeuner des maires de Loire-Atlantique au Sénat en 2018 à l’occasion du congrès des maires.