Des « solutions » pour les personnes en situation de handicap ? La ministre esquive

Handicap44 en Danger

Mardi 4 juillet, lors de la séance de questions orales au sénat, je me suis adressée à Mme Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, chargée des Personnes handicapées, sur la nécessité de déployer un plan d’urgence handicap sur notre département. Suite à ma rencontre avec le collectif Handicap44 en Danger et à ma participation au congrès de l’UNAPEI, ma question à la ministre appelait une réponse concrète sur la traduction des 50 000 solutions annoncées par le Président de la République.

« Ainsi, je vous enjoins, Mme la Ministre, à définir d’urgence un plan de création de nouvelles places et à favoriser des solutions innovantes telles que les unités d’enseignement externalisées »

Réponse de Mme la Ministre : « Nous allons établir un plan pluriannuel sur 5 ans qui donnera de la visibilité aux ARS et aux Départements. L’idée est de construire avec les Conseils départementaux ces solutions adaptées, par territoire, en fonction des données consolidées et partagées par ARS et Départements ». Si l’intention semble louable, pourquoi le « rien pour nous sans nous » n’a-t-il pas été entendu en amont de l’organisation de la Conférence nationale du handicap ? La CNH devait justement être l’occasion d’une grande concertation qui aurait permis des travaux préparatoires qualitatifs, le recensement des besoins territoriaux et l’écoute des propositions émanant des associations.

Les données existent, les solutions aussi ! Ce qu’attendent les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux, les parents et les enfants en situation de handicap ce sont des actions dès maintenant et des chiffres ! Combien de places de SESSAD seront financées dans le 44 ? Combien d’AESH recruté.e.s à la rentrée 2023 ? Combien d’unités mobiles d’enseignement ou d’unités d’enseignement externalisé seront mises en place pour permettre l’inclusion scolaire des enfants en situation de handicap ? Ces questions ne trouvent toujours pas de réponse et ce discours est loin de redonner espoir aux familles.

Continuer la lecture de « Des « solutions » pour les personnes en situation de handicap ? La ministre esquive »

Comprendre la déception des oublié·e·s du Ségur de la Santé

16 juin 2020, manifestation de soignant·e·s à Nantes

Hier, mercredi 17 février, je suis intervenue au Sénat au sujet des « oublié·e·s du Ségur ». Cette expression désigne les professionnel·le·s du secteur médical et médico-social qui ne bénéficient pas des revalorisations salariales accordées en juillet 2020 suite au Ségur de la Santé. La concertation initiée à l’issue du premier confinement avait abouti à des revalorisations qui ne concernaient que les soignant·e·s des hôpitaux publics et EHPAD adossés à ces hôpitaux. Par la suite, la négociation a étendu ces revalorisations aux hôpitaux privés.

À ce jour, l’ensemble des agents et salarié·e·s du médico-social ne sont toujours pas éligibles à cette revalorisation.

J’ai donc tenu à souligner cette injustice hier au Sénat au cours de l’examen d’une proposition de loi consacrée aux dispositions non financières du Ségur.

Vous pouvez retrouver cette intervention en vidéo ci-dessous.

« Selon qu’elles exercent le même métier dans ces structures plutôt qu’à l’hôpital, elles ne bénéficient pas de la revalorisation salariale. C’est le cas notamment aux établissements de Mindin à Saint-Brevin-les-Pins dans mon département, dont les soignant·e·s bruleront symboliquement leur diplômes demain devant la sous-préfecture de Saint-Nazaire »

Photo : 16 juin 2020, manifestation de soignant·e·s à Nantes.