L’asile pour le journaliste afghan Nusrat Parsa et sa famille

TRIBUNE

Avec une quarantaine de responsables politiques, j’ai cosigné cette tribune initiée par mon collègue Andy Kerbrat, député Nupes-LFI de la Loire-Atlantique, en soutien à la demande d’asile en France formulée par la famille de Nusrat Parsa.

Il est urgent d’accorder l’asile à la famille du journaliste afghan Nusrat Parsa, en danger depuis la prise de pouvoir des Talibans

Nous, élue-s de la République, associations, syndicats, demandons au Ministère de l’Intérieur, la protection de la France pour les membres de la famille de Monsieur Nusrat Parsa, en danger en Afghanistan.

Monsieur Nusrat Parsa est un journaliste afghan de renom, connu pour ses enquêtes et documentaires sur les minorités sexuelles, les minorités religieuses et les femmes en Afghanistan. S’il est quant à lui en France, sa famille est toujours en danger depuis la prise de pouvoir des Talibans à Kaboul et a dû fuir vers l’Iran, espérant ainsi pouvoir obtenir l’asile en France auprès de notre ambassade à Téhéran.

Après un premier refus d’accorder l’asile de la part du Ministère de l’Intérieur, le tribunal administratif de Nantes a ordonné un nouvel examen du dossier au motif que « la condition d’urgence est satisfaite dès lors qu’ils se trouvent tous en situation irrégulière dans un pays qui expulse massivement les réfugiés afghans vers leur pays d’origine ».

Ce risque d’expulsion est avéré notamment par le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR). Le Ministère de l’Intérieur reconnaît par ailleurs 3000 expulsions quotidiennes par l’Iran de ressortissants afghans vers l’Afghanistan.

Malgré cette injonction du Tribunal administratif de Nantes, le Ministère de l’Intérieur a de nouveau rejeté la demande d’asile de la famille le 9 novembre dernier, ce qui suscite notre grande incompréhension.

Nusrat Parsa et sa famille sont des amis de la France et de ses valeurs et notre pays s’honorerait à leur offrir la protection. Le principe de fraternité, le préambule de la constitution de 1946 et la convention de Genève font partie de notre corpus juridique et nous obligent à protéger cette famille en danger en Iran, pays qui maltraite ses opposants pour les mêmes raisons et qui ne respecte aucunement les standards de protection imposés par la convention de Genève sur l’accueil et la protection des réfugiés. C’est pourquoi nous vous demandons de réexaminer une nouvelle fois la demande d’asile des membres de la famille de Monsieur Parsa et de leur offrir protection.

C’est une nécessité humanitaire que d’accorder l’asile à la famille de Monsieur Nusrat Parsa.

Plusieurs organisations internationales ont apporté leur soutien au journaliste :

Premiers Signataires :

Élu·e·s :
Ségolène Amiot, députée de Loire-Atlantique
William Aucant, conseiller régional des Pays de la Loire
Christophe Bex, député de Haute-Garonne
Nadège Boisramé, adjointe à la mairie de Nantes
Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône
Jean-Louis Bricout, député de l’Aisne
Christian Cambon, sénateur du Val-de-Marne
Aymeric Caron, député de Paris
Sylvain Carrière, député de l’Hérault
Simon Citeau, ajoint à la mairie de Nantes
Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis
Jean-François Coulomme, député de Savoie
Catherine Couturier, députée de la Creuse
Alma Dufour, députée de Seine-Maritime
Martine Etienne, députée de Meurthe-et-Moselle
Emmanuel Fernandes, député du Bas-Rhin
Sylvie Ferrer, députée des Hautes-Pyrénées
Perceval Gaillard, député de La Réunion
Chloé Girardot-Moitié, conseillère départementale de Loire-Atlantique
David Guiraud, député du Nord
Pascale Hameau, conseillère régionale des Pays de la Loire
Hubert Julien-Laferrière, député du Rhône
Andy Kerbrat, député de Loire-Atlantique
Julie Laernoes, députée de Loire-Atlantique
Maxime Laisney, député de Seine-et-Marne
Sabine Lalande, conseillère régionale Pays de la Loire
Elise Leboucher, députée de la Sarthe
Charlotte Leduc, députée de Moselle
Annie Le Houerou, sénatrice des Côtes-d’Armor
Muriel Lepvraud, députée des Côtes-d’Armor
Monique Lubin, sénatrice des Landes
Elisa Martin, députée de l’Isère
Pascale Martin, députée de Dordogne
Frédéric Mathieu, député d’Ille-et-Vilaine
Michelle Meunier, sénatrice de Loire-Atlantique
Paul Molac, député du Morbihan
Franck Nicolon, conseiller régional des Pays de la Loire
Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne
Christine Pires-Beaune, députée du Puy-de-Dôme
Thomas Portes, député de Seine-Saint-Denis
François Prochasson, adjoint à la ville de Nantes
Tristan Riom, adjoint à la mairie de Nantes
Sylvie Robert, sénatrice d’Ille-et-Vilaine
Ghislaine Rodriguez, adjointe à la ville de Nantes
Gaëlle Rougeron, conseillère régionale des Pays de la Loire
Aurélien Saintoul, député des Hauts-de-Seine
Isabelle Santiago, députée du Val-de-Marne
Claire Schweitzer, conseillère régionale des Pays de la Loire
Aymeric Seassau, adjoint à la mairie de Nantes
Sabrina Sebaihi, députée des Hauts-de-Seine
Ersilia Soudais, députée de Seine-et-Marne
Aurélien Taché, député du Val-d’Oise
Bénédicte Taurine, députée de de l’Ariège
Andrée Taurinya, députée de la Loire
Matthias Tavel, député de Loire-Atlantique
Jean-Claude Tissot, sénateur de la Loire
Marie-Claude Varaillas, sénatrice de Dordogne
Marie Vitoux, ajointe à la mairie de Nantes

Associations et syndicats :
Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)
Reporters sans Frontières
Syndicat national des journalistes (SNJ)
Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT)
Union syndicale des journalistes CFDT (CFDT-Journalistes)

La politique énergétique nationale nécessite cohérence, constance et ambition

Prise d'eau du barrage de Vassivière, à Port-Crozat

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Paris, le 12 octobre 2022

La politique énergétique nationale nécessite cohérence, constance et ambition

Dans le cadre de la déclaration du Gouvernement et du débat sur la politique énergétique de la France, les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) ont interrogé le Gouvernement sur sa politique en matière de transition énergétique et ont développé leurs propositions sur cette question.

Pour atteindre l’objectif du zéro carbone en 2050, le Gouvernement doit :

  • concevoir et présenter une politique claire aux Français : après un quinquennat d’inaction et de contradiction illustré par les positions publiques du président de la République, on ne sait toujours pas quelle est la politique énergétique souhaitée pour la France. De surcroît, alors que le mix énergétique doit être pensé sur le long terme et de manière cohérente, le Parlement est appelé à légiférer sur un projet de loi censé faciliter la réalisation des projets d’énergies renouvelables.
  • répondre aux difficultés des Français·es : la transition énergétique, étalée sur près 30 ans, doit être conjuguée avec des réponses immédiates et financièrement accessibles aux besoins actuels des entreprises et de tous nos concitoyens. A fortiori dans la période de crise énergétique que nous traversons. Les propositions actuelles du Gouvernement ne répondent pas aux difficultés des Français·es.
  • choisir un scenario réaliste de mix énergétique : la situation alarmante actuelle nécessite que le Gouvernement accélère le développement de toutes les techniques de production décarbonée. Le Gouvernement doit préciser rapidement son projet économique, social et environnemental pour EDF 100 % publique.
  • changer les règles européennes : si le mix est une prérogative nationale, le marché de l’énergie est placé sous la responsabilité de l’Union européenne. Cette contradiction interne explique en grande partie les difficultés que subissent de nombreux consommateurs français et européens. Le Gouvernement doit porter des propositions auprès de la commission européenne pour que le marché européen et les prix payés par les consommateurs, particuliers et industriels, reflètent au plus près les coûts complets sur long terme des mix énergétiques nationaux.

Défendre le droit à l’IVG partout dans le monde et l’inscrire dans la Constitution en France

Centre IVG Clotilde Vautier Nantes

Ce mercredi 28 septembre est la journée mondiale pour la défense du droit à l’avortement. La révocation de la jurisprudence Roe vs. Wade en juin dernier aux États-Unis a sonné l’alerte mondiale pour les droits des femmes à disposer de leur corps. La théorie du « retour de bâton » contre les avancées féministes n’a jamais été aussi bien illustrée. Plus près de nous, plusieurs pays membres de l’Union européenne opèrent des reculs graves sur le droit à l’IVG, restreignant les conditions d’accès ; la Pologne, la Hongrie… et demain l’Italie ?

En France, le maintien d’une double clause de conscience pour les médecins pratiquant une interruption de grossesse persiste à en faire un acte médical à part ; l’effectivité du droit à l’IVG, en dépit de l’allongement de 12 à 14 semaines de grossesse (soit jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée) reste conditionné à la présence de personnel en tout lieu du territoire ainsi qu’à la bonne information des femmes en désir d’IVG.

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Proposition de loi pour garantir le droit à l’avortement et à la contraception : ces droits fondamentaux doivent être constitutionnels

Congrès FIAPAC Nantes en septembre 2018

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Paris, le 28 juin 2022

Proposition de loi pour garantir le droit à l’avortement et à la contraception : ces droits fondamentaux doivent être constitutionnels

Le 24 juin 2022, la Cour suprême des États-Unis a révoqué le droit à l’avortement. Cette décision montre la facilité à priver les femmes d’un droit que l’on pensait acquis. Parce que les droits à l’avortement et à la contraception sont fondamentaux pour la liberté des femmes, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) du Sénat a déposé une proposition de loi constitutionnelle pour les inscrire dans le préambule de la Constitution.

Les exemples américain et polonais prouvent qu’il suffit d’une signature pour rendre vaines des années de combat en faveur des droits des femmes.

Le groupe SER observe que les détracteurs du remboursement de l’IVG et de la contraception, voire de leur accès, sont de plus en plus actifs en France.

Les élues et élus socialistes se sont toujours engagés pour la défense du droit à la contraception et à l’IVG. Ce sont les gouvernements socialistes qui ont permis le remboursement, l’ouverture aux mineures sans autorisation parentale ou encore le délit d’entrave.

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Pour une meilleure reconnaissance du sacrifice des harkis

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Mercredi 26 janvier 2022

Les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) ont voté en faveur du projet de loi portant reconnaissance de la Nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d’Algérie. Un texte qui va dans le sens d’une meilleure reconnaissance des souffrances et des sacrifices endurés par les rapatriés, les anciens membres des formations supplétives et assimilés, les disparus et les victimes civiles et militaires.

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Suez-Veolia et politique industrielle française : les sénateur·trice·s socialistes écologistes et républicain ont interrogé le ministre de l’Économie

Manifestation du 2 mars 2021 de l'intersyndicale de Suez devant le siège parisien de Veolia pour afficher l’opposition à l’OPA CC-by-bc par Force Ouvrière https://flic.kr/p/2kGpLNb

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Vendredi 26 mars 2021

A l’initiative du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, un débat s’est tenu au Sénat sur le thème « Veolia-Suez : quel rôle doit jouer l’État stratège pour protéger notre patrimoine industriel ? Ce débat avait vocation à éclairer le rôle que peut jouer l’État dans l’orientation de notre politique industrielle.

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Groupe interparlementaire d’amitié France – Espagne : lancement des travaux

En novembre dernier, j’ai été désignée présidente du groupe interparlementaire d’amitié qui lie la France à l’Espagne, par le président du Sénat, au nom du groupe socialiste écologique et républicain. 

Ces groupes d’amitié sont l’occasion pour les parlementaires d’échanger avec leurs homologues et les représentant·e·s des pays concernés sur des sujets relevant des préoccupations autant sociétales, économiques, législatives que politiques ou culturelles. J’étais déjà membre de ce groupe au cours des trois dernières années, désormais dans le cadre de mes fonctions de présidente il me revient, en concertation avec mes collègues membres, de proposer les sujets sur lesquels porteront nos échanges et d’animer les travaux ; c’est un grand honneur pour moi.

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Penser la France d’après. Avons-nous compris le sens de cette crise ?

Photo : Hommage aux soignants, CC-by par Pascal Maga https://flic.kr/p/2iLVzBh

La crise sanitaire que nous traversons est d’une ampleur que personne n’aurait pu prévoir. Elle aura, et elle a déjà, des prolongements économiques et sociaux considérables.

Notre économie et notre mode de production sont remis en cause.

Parallèlement les rapports sociaux doivent être réinterrogés : « les derniers et les dernières de cordée », les services publics, sont en première ligne et viennent nous rappeler toute leur importance.

Réfléchir à demain, c’est ne pas avoir peur de renverser la table, de proposer des solutions innovantes, c’est donner la parole, et prendre en compte les citoyennes et les citoyens.

Les réponses doivent être globales, nationales, bien sûr, mais aussi européennes et internationales. Chacun dit que demain sera différent, mais je pense que la crise passée, beaucoup reviendront aux mêmes réponses ! Le vieux monde a encore de beaux jours devant lui…

Peut-on se résoudre à cela ? La réponse est non ! Notre réponse, sociale, économique, et écologiste peut et doit être un élément déterminant dans le débat à venir.

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