Le 20 juillet, je me suis associée à des collègues parlementaires et associations pour alerter le public et le gouvernement sur le risque de deux reculs majeurs dans la protection des enfants victimes de violences sexuelles. La liste des signataires est disponible sur le site de la Fondation des femmes. Ci-après le contenu de la tribune :
Continuer la lecture de « Seuil d’âge de non-consentement et disparition annoncée de la CIIVISE : mobilisation contre les violences sexuelles sur les mineur·e·s »L’affaire Duhamel révèle un système inique
Suite au classement sans suite de l’enquête ouverte après à la plainte déposée par Victor Kouchner dans le cadre de l’affaire Duhamel, j’ai souhaité m’associer à une tribune libre publiée le 18 juin 2021 dans les colonnes du journal L’Humanité, aux cotés de personnalités engagées en faveur de l’imprescriptibilité des crimes sexuels commis sur des mineur·e·s.
Je vous invite à prendre connaissance du contenu de ce texte ainsi que du nom des différent·e·s signataires.
Continuer la lecture de « L’affaire Duhamel révèle un système inique »Protéger les jeunes mineur·e·s des crimes sexuels : les socialistes ont soutenu la proposition de loi et se félicitent de plusieurs avancées
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Jeudi 21 janvier 2021
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain a soutenu la proposition de loi visant à protéger les jeunes mineurs des crimes sexuels et se félicite de l’adoption de plusieurs avancées qu’il avait portées.
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain se félicite de l’adoption par le Sénat ce jour de la proposition de loi transpartisane pour protéger les jeunes mineurs victimes de crimes sexuels.
Dès 2018, lors de l’examen du projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, le groupe socialiste avait porté la nécessité d’instaurer un seuil d’âge permettant de qualifier de crime toute relation sexuelle entre un·e majeur·e et un·e mineur·e de 13 ans, sans que le consentement de la victime ne puisse être interrogé. Ni la majorité sénatoriale ni le Gouvernement n’y étaient alors favorables.
Ce seuil d’âge désormais établi par le texte constitue une avancée essentielle dans la prise en charge par la Justice des mineurs victimes de violences sexuelles. Il permet d’évacuer la question du consentement pour les victimes de moins de 13 ans et donc d’éviter dans la procédure judiciaire les questionnements et les tergiversations sur l’attitude de la victime.
Marie-Pierre de la Gontrie, cheffe de file socialiste, a indiqué en séance que le groupe socialiste était « favorable à ce texte même s’il le trouvait parfois incomplet et imprécis ».
Le groupe socialiste a heureusement porté en séance plusieurs amendements qui ont significativement amélioré le texte.
- Le Sénat a ainsi adopté la proposition d’amendement socialiste pour renforcer la sanction encourue pour les atteintes sexuelles incestueuses.
- Il a également suivi l’esprit de la proposition du groupe socialiste sur la prescription pour les délits de non-dénonciation d’agressions ou atteintes sexuelles sur mineur qui a été étendue et débute désormais aux 18 ans de la victime.
- L’amendement visant à interrompre la prescription lorsque l’auteur d’un crime commis sur un mineur commet le même crime sur un autre mineur a été adopté permettant ainsi de placer toutes les victimes dans une situation équitable.
- De même, sur proposition des socialistes, le Sénat a complété la définition du viol en mentionnant explicitement les rapports bucco-génitaux.
Le groupe socialiste n’a malheureusement pas été suivi sur sa proposition de criminalisation de l’inceste sur mineur de 18 ans.
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain souhaite que ce texte puisse être rapidement examiné et complété à l’Assemblée Nationale notamment sur les dispositions de nature à combattre l’inceste.
Photo : Enfants, CC-by-nc-nd par Banlon1964
J’aime pas : l’enfermement de Rokia Traoré, accusée de séquestration pour avoir protégé sa fille
Un litige judiciaire oppose depuis plusieurs mois la chanteuse malienne Rokia Traoré et le père de sa fille au sujet de la garde cet enfant de quatre ans. La justice malienne a accordé la garde de l’enfant à sa mère, qui s’occupe seule d’elle depuis qu’elle est âgée de quatre mois. Le père, résident en Belgique, a récemment sollicité la garde exclusive de l’enfant.
La justice belge nie ainsi la décision de la justice malienne.
L’artiste Rokia Traoré, de son côté, a déposé plainte, au Mali et en France, contre le père pour des attouchements sexuels dont la petite fille s’est plainte.
Dans ces conditions, pour avoir refusé de remettre la fille à son père en application du jugement belge qu’elle conteste, Rokia Traoré est incarcérée depuis le 10 mars à Fleury-Mérogis pour « enlèvement, séquestration et prise d’otage » en application d’un mandat d’arrêt européen émis par la Belgique.
Dans les conditions actuelles de propagation du coronavirus et de surpopulation carcérale dans les maisons d’arrêt, son enfermement pose question. Rokia Traoré a débuté une grève de la faim le 13 mars pour exiger un procès équitable.
J’apporte mon soutien à Rokia Traoré dans son combat et demande la fin de son incarcération.
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