Après la très grosse déception de la participation, car le niveau de l’abstention est toujours trop élevé, les résultats de ce second tour montrent surtout un rejet manifeste de la politique menée par Emmanuel Macron.
Au plan national, ce rejet s’exprime par l’élection en très grand nombre des représentant·e·s du Rassemblement national, venant ainsi conforter et banaliser les idées de l’extrême-droite.
Ce soir, la Nouvelle union populaire écologique et sociale est la première force d’opposition à l’Assemblée nationale.
En Loire-Atlantique, la gauche et les écologistes retrouvent cinq circonscriptions et je m’en réjouis. Je salue également les bons résultats des candidat.e.s de la nouvelle union populaire écologique et sociale qui n ont pas été élu.e.s.
Désormais, le travail est devant nous : la Nupes doit rester à l’écoute des attentes de la population, pour résister à la casse sociale promise par Emmanuel Macron, et surtout nous devons ouvrir de nouvelles perspectives pour éviter que le RN l’emporte en 2027.
Dès maintenant, je suis disponible pour travailler avec les deux nouvelles députées et trois nouveaux députés de gauche dans les mois à venir, sur des textes de loi importants tels que les retraites, le vieillissement de la population, le pouvoir d’achat, l’urgence climatique… pour inscrire dans la loi l’autre monde possible souhaité par les citoyen·ne·s localement.
Dans le cadre des débats de contrôle au Sénat, le groupe communiste a proposé un débat intitulé « le partage du travail : un outil pour le plein emploi ? » .
Au titre du groupe socialiste, écologiste et républicain, alors que beaucoup de mes collègues ont fait le choix d’évoquer les 32 heures, j’ai pour ma part décidé d’y évoquer l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » (TZCLD), ce qui ne remet aucunement en question la pertinence de la réduction du temps de travail.
Au préalable, j’ai souhaité que l’on s’interroge sur le plein emploi et ses zones d’ombre, quand il rime avec temps partiel subi, dont les emplois sont majoritairement occupés par des femmes.
Depuis 2012, le 6 février est la date qui marque la lutte internationale contre les mutilations sexuelles faites aux femmes.
Ces mutilations touchent 200 millions de femmes dans le monde et 60 000 femmes en France. Elles sont une des expressions des plus abjectes de la domination des hommes sur le corps des femmes.
C’est à l’approche de cette journée internationale que le département de la Loire-Atlantique en partenariat avec la préfecture, a organisé vendredi 5 février une matinée de visio conférence afin de sensibiliser sur ces mutilations.
Parmi les invité·e·s de cette web matinée, des figures nationales de la lutte contre ces violences faites aux femmes comme la docteure Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis, Isabelle Gillette Faye,directrice générale de la Fédération nationale GAMS (Groupe pour l’Abolition des Mutilations sexuelles Féminines, des Mariages forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants) et membre du Haut Conseil à l’Égalité, mais aussi des personnalités locales engagées sur le terrain, telles que Fatoumata Gassama, jeune nantaise fondatrice du projet UBUNTU (à l’origine d’une exposition avec une approche sensible et pédagogique présentant des témoignages, des illustrations et rappelant que ces mutilations sont interdites et punies par la loi). Parmi les autres personnalités de Loire-Atlantique on aura également relevé la présence de SandrineGuinebretière, gynécologue-obstétricienne à la clinique Santé Atlantique, qui a fait part de son rôle dans la prise charge la réparation des patientes excisées.
Une matinée passionnante, instructive et riche de ces intervenantes mais aussi riche en soi. Cette initiative a trouvé un public nombreux composé de professionnel·le·s du domaine médical, médico-social, scolaire, des acteur·rice·s et militant·e·s associatif·ve·s, preuve que le sujet interpelle et mérite d’être mis en lumière y compris ici, en Loire-Atlantique.
Ce fut une première, comme l’a rappelé Marie-Paule Gaillochet, conseillère départementale, en charge de l’égalité des droits et de la lutte contre les discriminations du département de Loire-Atlantique. Une première que je tiens particulièrement à saluer et pour laquelle il est important que d’autres matinées suivent. Car certaines intervenantes l’ont dit à plusieurs reprises, l’important c’est la sensibilisation et la formation à l’attention des professionnel·le·s mais aussi du public concerné : les filles, les femmes mais aussi les hommes qui, en perpétuant des traditions n’ayant aucune assise religieuse, continuent à encourager des pratiques d’une violence extrême pouvant entraîner la mort.
J’apporte tout mon soutien aux initiatives qui viendront et suis prête à les relayer au plus haut. Je suis fière de mon département quand il se distingue par des actions de cette qualité et aimerais que d’autres s’en inspirent car il y a tant à faire pour lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes.
Photo : Extrait du film J’avais 9 ans, de Mattéo Dugast, à visionner ci-dessous.
« J’étais la plus âgée du groupe, je m’en souviens comme si c’était hier : à 9 ans, j’ai subi l’excision.» J’avais 9 ans, film de Mattéo Dugast, prix coup de cœur du jury du Mobile Film Festival 2018.
Michelle Meunier, sénatrice de la Loire-Atlantique, réagit à l’annonce du décès de Joël Batteux. Elle salue la mémoire de celui qui a été l’un des principaux animateurs politique de la gauche dans l’ouest : « J’ai partagé un moment ses idées politiques au CERES à une époque essentielle pour l’unification de la famille socialiste. Très humain, je me souviens de sa personnalité attachante ».
Son attention à la vulnérabilité des autres avait marqué Michelle Meunier, jusqu’au terme de son dernier mandat de maire : « il a immédiatement témoigné de son adhésion à l’implantation d’une maison des adolescents à Saint-Nazaire, ouverte en 2010 ».
Les femmes en situation de handicap sont deux fois plus nombreuses à subir des violences conjugales. Et elles sont deux à six fois plus nombreuses à subir des violences sexuelles. Ces femmes sont nettement plus exposées.
Différentes études ont démontré que les taux sont bien plus élevés en ce qui concerne tout type de violences chez les femmes handicapées que chez les femmes sans handicap. Malheureusement trop peu renseignées sur leurs droits, elles sont aussi assez peu accompagnées lors de leurs démarches. Il est pourtant indispensable, comme l’indique le guide, que les professionnel·le·s se mobilisent, en premier recours, suivi·e·s par les services sociaux et les associations.
Le numéro du mois de janvier d’Ensemble, le magazine de la fédération du Parti socialiste de Loire-Atlantique m’a interviewé au sujet de la réforme des retraites. Voici le contenu de cet entretien réalisé le 10 janvier 2020, soit avant la présentation du projet de loi en conseil des ministres.
Les
Socialistes sont dans la rue aux côtés des forces sociales, une
réforme des retraites n’est elle pourtant pas nécessaire ?
Le
système actuel est perfectible
: il pourrait mieux corriger les
effets des inégalités
salariales
entre femmes
et hommes, rétablir la prise en
compte de la pénibilité instaurée sous Hollande. Des financements
complémentaires assis sur les
gains de productivité liés à l’automatisation pourraient aussi
permettre d’affronter les besoins démographiques…
En tout cas, jusqu’aux
décisions récentes du gouvernement (non compensation des
exonérations de cotisations, réforme du
chômage) il n’y avait pas
de justification financière à
réformer le sytème de
retraites. La réforme de Marisol
Touraine en 2013 a
permis le retour à
l’équilibre financier. Dès
lors, la réforme par points d’Emmanuel
Macron risque
d’affaiblir
les vertus de notre système par répartition.
Hier au cours du débat du projet de loi bioéthique, nous avons étudié le cadre des recherches portant sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires.
Voici ce qu’il en est :
– Le cadre actuel de recherche sur les embryons est maintenu : il est nécessaire aux équipes scientifiques d’obtenir une autorisation préalable de l’Agence de biomédecine pour des recherches sur les embryons. Le maintien de critères stricts est assuré : pertinence scientifique du projet de recherche, finalité médicale, recherche non réalisable sans le recours à ces embryons. Les principes éthiques qui régissent la recherche sur les embryons et cellules souches sont rappelés, notamment l’interdiction du clonage pour la constitution des embryons.
– Pour les cellules souches embryonnaires humaines, un nouveau régime de recherche soumis à déclaration préalable est institué.
Nous avons donc décidé d’acter la différence de nature entre embryons et cellules souches.