Je suis intervenue mercredi 5 avril au Sénat lors des questions au gouvernement pour relayer les inquiétudes du secteur de la lutte contre la précarité et l’exclusion.
Il faut revaloriser les minimas sociaux à la hauteur de l’inflation. C’est le signal d’alarme tiré par le collectif Alerte, suite aux revalorisations de 1,6 % des allocations et prestations sociales au 1er avril.
« En comparaison à la hausse du coût de la vie, c’est loin d’être suffisant. Les plus modestes subissent une inflation de plus de 7 % en un an, et sur le budget alimentaire, c’est 14 % de hausse. ».
En comparaison à la hausse du coût de la vie, c’est loin d’être suffisant.
Les plus modestes subissent une inflation de plus de 7 % en un an »
J’ai rappelé à Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, que les associations souhaitent l’indexation des minimas sociaux sur les budgets de référence des ménages modestes, comme pour le calcul du SMIC et qu’elles exigent dans l’immédiat une hausse de 5 % des minimas sociaux.
Je crains que la réponse du ministre ne puisse combler concrètement une fracture sociale béante. C’est ce que je lui ai indiqué : « Pour répondre à cette crise, il faut des politiques publiques de redistribution et de sortie de la précarité. C’est incompatible avec la politique fiscale de votre gouvernement qui concentre les baisses d’impôts sur les entreprises et les plus aisés des Français. On savait cette politique dangereuse pour le climat, n’oubliez pas qu’elle est aussi alarmante pour le climat social. »