La politique énergétique nationale nécessite cohérence, constance et ambition

Prise d'eau du barrage de Vassivière, à Port-Crozat

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Paris, le 12 octobre 2022

La politique énergétique nationale nécessite cohérence, constance et ambition

Dans le cadre de la déclaration du Gouvernement et du débat sur la politique énergétique de la France, les sénatrices et sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) ont interrogé le Gouvernement sur sa politique en matière de transition énergétique et ont développé leurs propositions sur cette question.

Pour atteindre l’objectif du zéro carbone en 2050, le Gouvernement doit :

  • concevoir et présenter une politique claire aux Français : après un quinquennat d’inaction et de contradiction illustré par les positions publiques du président de la République, on ne sait toujours pas quelle est la politique énergétique souhaitée pour la France. De surcroît, alors que le mix énergétique doit être pensé sur le long terme et de manière cohérente, le Parlement est appelé à légiférer sur un projet de loi censé faciliter la réalisation des projets d’énergies renouvelables.
  • répondre aux difficultés des Français·es : la transition énergétique, étalée sur près 30 ans, doit être conjuguée avec des réponses immédiates et financièrement accessibles aux besoins actuels des entreprises et de tous nos concitoyens. A fortiori dans la période de crise énergétique que nous traversons. Les propositions actuelles du Gouvernement ne répondent pas aux difficultés des Français·es.
  • choisir un scenario réaliste de mix énergétique : la situation alarmante actuelle nécessite que le Gouvernement accélère le développement de toutes les techniques de production décarbonée. Le Gouvernement doit préciser rapidement son projet économique, social et environnemental pour EDF 100 % publique.
  • changer les règles européennes : si le mix est une prérogative nationale, le marché de l’énergie est placé sous la responsabilité de l’Union européenne. Cette contradiction interne explique en grande partie les difficultés que subissent de nombreux consommateurs français et européens. Le Gouvernement doit porter des propositions auprès de la commission européenne pour que le marché européen et les prix payés par les consommateurs, particuliers et industriels, reflètent au plus près les coûts complets sur long terme des mix énergétiques nationaux.

Projet de loi Énergie et Climat : pour le groupe socialiste du Sénat, le texte n’est pas à la hauteur des enjeux

Barrage hydroélectrique

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Jeudi 18 juillet 2019

Projet de loi Énergie et Climat : pour le groupe socialiste du Sénat,
le texte n’est pas à la hauteur des enjeux

Pour les sénatrices et sénateurs socialistes le texte examiné manque d’envergure face à l’urgence écologique et climatique.

S’ils se félicitent du renforcement de certains objectifs de la politique énergétique, ils craignent que sans mesures concrètes à la clé et sans moyens de financement à la hauteur, les cibles fixées pour lutter contre le changement climatique ne soient difficilement atteignables. Cette loi ne sera au final qu’une petite loi de pur affichage…

Face à la faiblesse du texte sur les questions essentielles des transports, de la rénovation thermique des bâtiments, de la production hydroélectrique ou de la lutte contre la précarité énergétique, les socialistes ont fait des propositions innovantes, rejetées par la droite au Sénat.

Le groupe socialiste partage l’objectif de rééquilibrer le bouquet énergétique de la France, en ramenant la part du nucléaire dans notre mix à 50 % à l’horizon de 2035, plus réaliste.

De même, le déplafonnement de l’ARENH (qui permet aux fournisseurs alternatifs d’accéder, à un prix régulé, à l’électricité produite par les centrales nucléaires historiques d’EDF) et la suppression des tarifs réglementés, soulèvent de vives inquiétudes.

D’autres secteurs économiques sont concernés par la transition énergétique ce qui suppose une vision globale des mesures à mettre en œuvre pour que cette transition ne soit pas punitive à l’encontre des populations directement impactées, vison qui semble faire cruellement défaut aujourd’hui.

Comme l’a rappelé Rolland Courteau, co-chef de file socialiste sur le texte, «  gardons-nous tous d’oublier que transition énergétique et justice sociale doivent être liées, car, sans adhésion de tous les citoyens, il n’y aura pas de transition réussie ! »

Pour Angèle Préville, co-cheffe de file : « Ce projet de loi, qui devait marquer une étape majeure dans notre transition énergétique et écologique, n’est ni à la hauteur des enjeux ni pourvu d’une vision globale à long terme. »

Les sénatrices et sénateurs socialistes à l’issue des débats ont fait le choix de s’abstenir sur le texte.

Photo : Barrage hydroélectrique espagnol de Lanuza, CC-by-nc-nd par Étienne Valois https://flic.kr/p/pJE3Wh