Syndrome du bébé secoué : continuer à sensibiliser sur la base du large consensus scientifique

Ce 5 avril, c’est la journée de sensibilisation au syndrome du bébé secoué.

L’audition de la présidente de la Haute Autorité de Santé (HAS) m’a conduit à l’interroger sur le sujet : la HAS a mené des travaux scientifiques étayés depuis 2011. Dans ses fiches pratiques, elle promeut auprès des professionnel·le·s de santé ses recommandations, fondées sur le consensus scientifique.

Face à ce consensus, certains groupes de pression « dénialistes » s’appliquent à entretenir le déni scientifique à grand renfort de procédures judiciaires.

J’ai rappelé que « contester ces recommandations, c’est se tromper de sujet ».

« Comme la HAS le dit, contester les recommandations, c’est se tromper de sujet. Cela n’empêche pas des attaques en règle par des groupes « dénialistes » – dans le déni du consensus scientifique – parfois à grand renfort de procédures judiciaires. Comment aider le grand public à démêler le vrai du faux ? »

La réponse de la présidente de la HAS a été rassurante :

  • elle distingue la réponse judiciaire (établir la responsabilité pénale) de l’approche médicale (produire des éléments permettant de juger du secouement ou non, indiquer les signes cliniques conduisant à de fortes présomptions…)
  • elle insiste sur la méthodologie scientifique qui est la sienne, dans la « fabrique du consensus ». Elle a d’ailleurs rappelé que les recommandations de la HAS étaient à nouveau en cours de réactualisation, au regard des progrès de l’imagerie médicale et de la littérature scientifique, pour affiner le tableau des signes cliniques du syndrome du bébé secoué.

En savoir plus sur le SBS :

Stop Bébé Secoué
Dernières communications de la HAS sur le syndrome du bébé secoué

Visite du Pôle Parents Bébés Bambins, espace santé à Nort-sur-Erdre

Pôle Parents Bébés Bambins Nort-sur-Erdre

Lundi 16 décembre 2019, j’ai rendu visite à l’association Parents Bébés Bambins, qui a installé à Nort-sur-Erdre un pôle médical centré sur les besoins des petits enfants et de leur famille. Une médecin et deux infirmières puéricultrices accueillent les enfants, malades ou lors de visites de contrôle : elles m’ont présenté leur approche, un parcours pluridisciplinaire, un échange entre professionnelles. Elles animent également des ateliers d’éveil à la motricité libre, en complément avec les interventions de la PMI.

Les élu.e.s de la ville de Nort-sur-Erdre appuient l’association, qui répond aux besoins exprimés par les familles de la commune et du nord du département : la démarche préventive est saluée et permet parfois d’éviter le recours aux urgences pédiatriques à Nantes.

Un fonctionnement innovant qui mérite d’être connu et soutenu. Je vais d’ailleurs appuyer leur démarche auprès du gouvernement et de l’ARS, pour contourner quelques obstacles de gestion liés à leur approche pluridisciplinaire.

Poursuite des recherches sur les cancers pédiatriques dans le secteur de Sainte-Pazanne en Loire-Atlantique

Question écrite posée le 5 décembre et publiée le 12 décembre 2019 au Journal officiel. Voir en ligne sur le site du Sénat.

Mme Michelle Meunier demande à Mme la ministre des solidarités et de la santé la poursuite des recherches au sujet des cas de cancers pédiatriques inexpliqués dans le secteur de Sainte-Pazanne.

Elle lui rappelle qu’en avril 2017, un signalement à l’agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire a alerté sur l’apparition de six cancers pédiatriques sur la période 2015-2017 dans le secteur de Sainte-Pazanne. L’enquête menée par l’ARS et Santé publique France a conclu à l’existence d’un cluster. En février 2019, un nouveau signalement a mis en évidence trois cancers pédiatriques supplémentaires sur la période 2017-2019. L’ARS et Santé publique France ont donc relancé les investigations, fondées sur des prélèvements de terrain et une seconde étape de l’enquête épidémiologique et sociologique. Santé publique France a rendu ses conclusions à l’automne 2019. Ces travaux concluent à l’existence d’un regroupement de cas sans cause commune identifiée et il a été décidé de ne pas poursuivre les investigations.

Les élus locaux s’inquiètent de la fin de ces recherches et souhaitent la mise en place de véritables analyses environnementales. La recherche de possibles effets « cocktail » doit être conduite et elle doit relever des organismes publics de recherche. La population et les décideurs attendent ces éclaircissements et comptent sur l’action de l’État pour lever leurs inquiétudes.

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