J’étais présente ce matin dans le défilé qui a rassemblé plus de 50 000 personnes à Nantes contre le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement. Avec d’autres parlementaires de la Nupes, des élu·e·s du territoire, des militants politiques, nous avons apporté notre soutien à l’appel de l’intersyndicale et dénoncé une réforme injuste, injustifiée, néfaste pour les salarié·e·s, néfaste pour le niveau de vie des retraité·e·s, pour l’organisation de la société.
Continuer la lecture de « Contre la réforme des retraites : une mobilisation massive à Nantes et dans tout le pays »Pouvoir d’achat : le gouvernement fragilise la protection sociale au lieu de taxer les superprofits de la crise
Après l’Assemblée nationale, c’est au tour du Sénat d’examiner le projet de loi de protection du pouvoir d’achat.
Lors des débats, les socialistes proposeront par amendement la tenue d’une grande conférence des salaires, l’établissement du SMIC à 1 500 € nets pour la résorption du phénomène des travailleur·euse·s pauvres, l’indexation des prestations sociales sur l’inflation, le RSA jeunes versé dès 18 ans…
Les mesures proposées par le gouvernement privilégient les profits avant les salariés. Ma collègue Monique Lubin, sénatrice socialiste des Landes, a dénoncé « le choix délibéré d’un revenu désocialisé et défiscalisé, forme de modération des salaires, qui fragilise la Sécurité sociale ».
Continuer la lecture de « Pouvoir d’achat : le gouvernement fragilise la protection sociale au lieu de taxer les superprofits de la crise »Loi « 3DS » : texte utile sous certains aspects mais d’un intérêt modeste
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le 9 février 2022
Le Sénat a adopté le projet de loi relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale dit 3 DS. Les sénatrices et sénateurs Socialistes, Écologistes et Républicains (SER) ont voté pour ce texte, malgré son ambition modeste et sa portée décentralisatrice réduite, mais qui compte néanmoins quelques dispositions utiles.
Le président de la République avait promis une nouvelle donne territoriale. L’engagement n’est pas tenu. Au moment de voter ce texte, ce sont les D de « Demi-teinte » et de « Déception » qui dominent.
Le groupe SER trouve cependant des motifs de satisfactions dans cette nouvelle rédaction :
– le possible transfert à la carte des compétences facultatives ;
– les tentatives de détricotage de l’intercommunalité sont endiguées ;
– les mesures de régressions sociales de la majorité sénatoriale, notamment en matière de Revenu de solidarité active, sont supprimées ;
– un compromis sur le transfert des routes nationales a été trouvé. Nous veillerons à ce que la rédaction sera opérationnelle au profit des départements.
Le groupe regrette toutefois :
– le caractère cosmétique de la différenciation territoriale alors qu’elle est une condition de l’égalité ;
– le refus du transfert de compétence aux régions en matière d’emploi, d’apprentissage et de formation ;
– les nombreuses concessions de la majorité présidentielle sur la loi SRU, notamment en matière de sanctions financières des communes récalcitrantes ;
– l’absence de co-présidence de l’ARS par les élus locaux pourtant aux avant-postes de la crise sanitaire ;
– la suppression du mécanisme d’actualisation du coût des transferts de compétence tous les cinq ans : les collectivités demeurent une variable d’ajustement budgétaire.
Surtout le groupe regrette l’absence inexplicable du « D » de la Démocratie locale.
Cette loi 3 DS est avant tout un texte d’attente. Sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, le quinquennat qui s’achève, aura été un quinquennat de perdu.
Projet de loi 3DS : l’acte 4 de la décentralisation est un mauvais spectacle
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Mercredi 21 juillet 2021
Après deux semaines d’examen en séance publique, le Sénat a adopté en première lecture le projet de loi relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale. Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain du Sénat dénonce un texte mal né, sans ambition ni perspective claire et anéanti par la majorité sénatoriale.
Continuer la lecture de « Projet de loi 3DS : l’acte 4 de la décentralisation est un mauvais spectacle »Une protection sociale globale contre le non-recours aux aides sociales
Je suis intervenue en séance publique du Sénat ce mercredi 9 juin 2021, pour défendre, au nom des sénatrices et sénateurs du groupe socialiste écologiste et républicain, une proposition de loi Protection sociale globale déposée par mon collègue Rachid Temal, qui poursuit un objectif simple, rendre concrètes et palpables les aides auxquelles ont droit celles et ceux qui répondent aux critères retenus pour leur attribution.
« Nous savons que toutes et tous ne parviennent pas à s’en sortir, et, en même temps, nous mesurons que beaucoup de personnes qui pourraient être épaulées par la solidarité nationale – la redistribution de l’impôt – ou prises en charge par la sécurité sociale – la mutualisation des moyens de toutes et tous pour faire face aux besoins de chacun, de chacune – n’ont pas accès à ces aides faute de faire instruire leurs droits. Ce triste phénomène porte le nom de non-recours aux droits. »
Lutte contre la pauvreté : une réponse insuffisante à l’urgence sociale qui frappe la jeunesse. Réaction de Michelle Meunier aux annonces du premier ministre
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Samedi 24 octobre 2020
Le premier ministre Jean Castex vient de présenter le deuxième volet de la stratégie pauvreté, ce 24 octobre après avoir décalé ses annonces suite à l’attentat de Conflans-Saint-Honorine.
Le premier volet, présenté en 2018, peine à porter ses fruits : toutes les dépenses annoncées ne sont pas encore engagées concrètement.
En France, sixième puissance économique mondiale, les attentes sont grandes, les besoins sont criants, le quotidien des plus pauvres est bien souvent dramatique : plusieurs millions de personnes sont dans l’impossibilité de se nourrir à leur faim chaque jour, de se loger et se vêtir dignement, d’accéder à l’eau potable à un coût acceptable.
La crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus et ses brutales répercutions économiques et sociales accentuent cette situation. Les associations de lutte contre la pauvreté et d’aide alimentaire viennent en aide à un million de nouveaux bénéficiaires, jusqu’alors préservés de la pauvreté par leur travail mais désormais sans activité. Le chômage partiel n’a pas pu assurer de revenus aux intermittent·e·s, aux « extras » de la restauration ou aux hôtes et hôtesses des salons, aux ouvriers en CDI de mission dans l’aéronautique, non reconduits. Les étudiant·e·s, salarié·e·s par la nécessité de financer leurs études, sont aussi privé·e·s d’une grande part de leurs ressources, tout comme celles et ceux juste diplômé·e·s qui cherchent un premier emploi en ce moment. De même, trop d’enfants, confinés plusieurs semaines au domicile familial, n’ont pas pu compter sur la restauration scolaire pour manger à leur faim : pour les nourrir, les parents ont dû s’endetter, puiser dans leur épargne de précaution… ou sauter des repas. Ceci a été d’autant plus fréquent dans les familles monoparentales, dont plus d’un foyer sur trois vit sous le seuil de pauvreté.
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