Je suis intervenue en séance publique du Sénat ce mercredi 9 juin 2021, pour défendre, au nom des sénatrices et sénateurs du groupe socialiste écologiste et républicain, une proposition de loi Protection sociale globale déposée par mon collègue Rachid Temal, qui poursuit un objectif simple, rendre concrètes et palpables les aides auxquelles ont droit celles et ceux qui répondent aux critères retenus pour leur attribution.
« Nous savons que toutes et tous ne parviennent pas à s’en sortir, et, en même temps, nous mesurons que beaucoup de personnes qui pourraient être épaulées par la solidarité nationale – la redistribution de l’impôt – ou prises en charge par la sécurité sociale – la mutualisation des moyens de toutes et tous pour faire face aux besoins de chacun, de chacune – n’ont pas accès à ces aides faute de faire instruire leurs droits. Ce triste phénomène porte le nom de non-recours aux droits. »
Mercredi 14 avril 2021, je suis intervenue au Sénat lors de la séance de questions au gouvernement pour interroger la ministre déléguée Brigitte Bourguignon sur les revalorisations des professions médicales et paramédicales.
En juillet 2020, les conclusions du Ségur de la santé actaient une revalorisation salariale pour les agents hospitaliers, laissant de côté nombre d’agents exerçant pourtant les mêmes métiers, dans les établissements du secteur social et médico-social.
Les oublié·e·s du Ségur ont dû batailler de longs mois pour faire entendre cette injustice et arracher une juste reconnaissance, une revalorisation méritée de leur rémunération. J’ai souligné cette revalorisation et l’extension progressive à de nouveaux secteurs mais j’ai interrogé la ministre sur les questions restant en suspens :
Quelles revalorisations prévoyez-vous pour les nouveaux oublié·e·s ?
Comment envisagez-vous sérieusement de financer ces belles promesses si vous repoussez encore la discussion parlementaire sur les moyens et ambitions accordés au grand âge et à l’autonomie ?
Allez-vous renvoyer la facture aux départements ?
Quelles revalorisations prévoyez-vous pour les nouveaux oubliés ? les professionnels de l’aide sociale à l’enfance, réalisant les mêmes tâches éducatives sanitaires ou sociales ; les travailleurs sociaux des foyers d’accueil médicalisés, des instituts médico-éducatifs, pourtant aussi essentiels aux personnes en situation de handicap ; les psychologues des hôpitaux ; les sages-femmes, profession médicale toujours sous valorisée, les infirmiers anesthésistes.
Dans sa réponse qualifiant d’« impatients » les professionnel·le·s non concerné·e·s par cette revalorisation, la ministre n’a développé ni les pistes de financement mobilisées par le gouvernement, ni les conséquences de ces hausses de salaire sur les autres financeurs du secteur social et médico-social (CNSA et conseils départementaux). Ce n’est pas très rassurant…